Si vous vous intéressez au monde de la monopalme, vous avez peut-être croisé des sirènes multicolores glissant sous l’eau. Non, vous ne rêvez pas. C’est le Mermaiding, une pratique à part entière, à la croisée de l’expression artistique, de l’aquagym et de la nage. Mais que se cache-t-il vraiment derrière ces nageoires brillantes ? Et en quoi le Mermaiding diffère-t-il de la monopalme classique utilisée en apnée ou en nage sportive ?
Qu’est-ce que le Mermaiding ?
Le Mermaiding (ou « art de nager comme une sirène ») est une activité aquatique qui consiste à nager en ondulation avec une queue de sirène, généralement composée :
- d’un costume en tissu extensible ou en silicone, recouvrant les jambes jusqu’à la taille,
- d’une monopalme intégrée à la base de la queue.
C’est une pratique autant artistique que ludique, qui séduit enfants comme adultes, et qui peut être orientée vers :
- la représentation visuelle (shows, spectacles, photo/vidéo),
- le bien-être aquatique (expression corporelle, relaxation),
- ou même une pratique sportive.

Un mouvement commun : l’ondulation
Le Mermaiding partage avec la monopalme classique un mouvement de base : l’ondulation du corps, inspirée de la nage des cétacés. Le principe reste le même : le corps ondule dans son ensemble, des épaules jusqu’aux pieds, pour avancer dans l’eau avec grâce.
Mais au-delà de ce point commun, les deux disciplines diffèrent sur bien des aspects.
Les grandes différences avec la monopalme classique
Voici ce qui distingue principalement le Mermaiding de la pratique sportive ou apnéique de la monopalme :
1. L’objectif
- Monopalme classique : recherche de performance, de glisse, d’économie de mouvement ou de profondeur.
- Mermaiding : expression artistique, plaisir ludique, immersion dans un univers imaginaire.
2. Le matériel
- Monopalme d’apnée ou de nage :
- Voilure technique (fibre ou carbone),
- Chaussons ajustés pour un bon transfert de puissance,
- Aucune contrainte vestimentaire autour des jambes.
- Queue de sirène (Mermaiding) :
- Costume coloré ou réaliste, souvent couvrant les hanches,
- Monopalme souple, souvent en plastique ou silicone,
- Matériel plus orienté confort et esthétisme que performance.
3. La technique
- Monopalme sportive : nécessite une gestuelle précise, un gainage important et un travail technique poussé.
- Mermaiding : l’ondulation est plus douce, souvent plus lente, et se combine avec des mouvements de bras, de poses ou de jeux visuels.
4. Le public
- Monopalme classique : pratiquée en piscine ou en mer par les apnéistes, les nageurs avec palmes, ou les athlètes.
- Mermaiding : très accessible, pratiquée par un public très large, dès l’enfance, dans des contextes récréatifs ou artistiques.
Deux disciplines, deux mondes… complémentaires ?
Même si leurs intentions diffèrent, ces deux univers peuvent se nourrir mutuellement :
- Les sirènes qui souhaitent aller plus loin techniquement peuvent s’inspirer de la nage en monopalme pour améliorer leur ondulation.
- Les apnéistes ou nageurs en monopalme peuvent s’ouvrir à l’aspect esthétique et créatif du Mermaiding pour enrichir leur expression corporelle.
Certains pratiquants explorent d’ailleurs les deux mondes, avec un pied dans la précision sportive, et l’autre dans la magie du mouvement aquatique.
Un mot sur la sécurité
Comme toute activité aquatique, le Mermaiding nécessite encadrement et vigilance :
- Ne jamais pratiquer seul(e),
- Être à l’aise en apnée ou en immersion,
- Utiliser du matériel adapté à son niveau,
- Suivre une formation ou des ateliers encadrés (il en existe de plus en plus en piscine).