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Prendre soin de sa mono

La monopalme, c’est bien plus qu’un accessoire. C’est une extension de soi, un partenaire de glisse, parfois même un investissement conséquent. Que vous ayez opté pour un modèle en fibre de verre, en carbone ou même une palme d’entraînement, une chose est sûre : mieux vous en prenez soin, plus longtemps elle vous accompagnera dans l’eau.
Et c’est aussi une façon très concrète de réduire son impact écologique. Alors voici tout ce qu’il faut savoir pour protéger votre monopalme et la garder en pleine forme.

Illustration, monopalme sur la surface de l'eau

Le nettoyage : un réflexe simple, souvent négligé

On sort de la piscine ou de la mer, on rince vite fait… ou pas du tout. Erreur classique.

Après chaque séance, il est essentiel de rincer abondamment votre monopalme à l’eau claire. Que vous nagiez en piscine chlorée ou en mer salée, les résidus laissés sur la voilure et les chaussons peuvent à long terme altérer les matériaux, les rendre cassants ou provoquer des décollements.

Prenez le temps de bien insister sur les chaussons, les zones de collage et les parties rigides. Si vous avez nagé en mer, laissez-la tremper quelques minutes dans une baignoire ou un bac pour bien éliminer le sel.

Petit plus : essuyez-la légèrement avec une serviette propre, sans frotter comme un forcené. Elle appréciera.

Le stockage : entre cocon douillet et bon sens

Une monopalme, ce n’est pas un tapis de sol qu’on jette dans un coin humide après usage.

Stockez-la à plat, de préférence à l’horizontale, et sans rien poser dessus. Les voilures techniques, en particulier en fibre ou carbone, peuvent se déformer ou se fragiliser avec le temps si elles subissent des pressions ou des torsions.

Évitez les endroits exposés à la chaleur : pas de radiateur, pas de soleil direct derrière une vitre, pas de coffre de voiture en plein été. Les colles et les résines n’aiment pas du tout les températures extrêmes.

L’idéal : un endroit sec, tempéré, et à l’abri de la lumière. Si vous transportez souvent votre monopalme, investissez dans une housse de protection rigide ou semi-rigide. Elle vous évitera bien des regrets.

À la piscine : délicatesse, toujours

La piscine est un environnement sous contrôle… mais plein de pièges pour votre monopalme.

Lors de l’entrée dans l’eau, évitez de sauter ou de marcher sur la palme. Le choc avec le fond sur une voilure rigide peut suffire à créer une microfissure invisible à l’œil nu… jusqu’au jour où elle casse.
Asseyez-vous au bord pour l’enfiler et faites une rotation pour entrer dans l’eau en douceur.

Les virages muraux sont également une zone de danger. Si vous utilisez votre monopalme pour faire des longueurs, apprenez à maîtriser vos retournements sans cogner violemment le mur. Les coups répétés finissent par abîmer la tranche de la voilure.

Enfin, évitez de traîner la palme sur le sol, surtout sur les plages carrelées ou rugueuses des piscines. Même une fibre résistante peut se rayer ou s’effilocher à la longue.

En mer : magie et vigilance

Nager en monopalme en milieu naturel, c’est une sensation extraordinaire. Mais attention à l’environnement.

Évitez autant que possible de vous déplacer avec la monopalme aux pieds, surtout sur les rochers ou les plages avec galets. Si vous devez marcher, portez-la à la main et chaussez-vous ensuite dans l’eau.

En bateau, ne la laissez pas traîner sur le pont, où elle risquerait de chauffer au soleil ou de subir des chocs. Et une fois la séance terminée, rincez-la à l’eau douce le plus vite possible, même si ce n’est que sommairement sur place, avant un vrai nettoyage à la maison.

Bonus : un petit check-up de temps en temps

Prenez l’habitude de vérifier régulièrement l’état de votre monopalme. Une bulle d’air sous une couche de fibre, une chausson qui se décolle légèrement ? Mieux vaut intervenir tôt. Certains petits défauts peuvent être réparés facilement si on les prend à temps.

Et si vous sentez que la rigidité ou la réactivité de votre palme change… ce n’est pas forcément dans votre tête. Les matériaux fatiguent, mais un bon entretien ralentit nettement leur vieillissement.

En bref…

Votre monopalme est précieuse. Non seulement parce qu’elle coûte souvent un bon billet, mais surtout parce qu’elle vous accompagne dans vos sensations les plus intenses. La garder en bon état, c’est respecter votre matériel, votre progression… et l’environnement.

Un bon rinçage, un rangement intelligent, un peu de douceur à la piscine comme en mer, et voilà : votre monopalme vous dira merci à chaque ondulation.